Artillerie de la Place d'Albertville.

Plus de 130 pièces d'artillerie composent l'armement offensif et défensif de la Place.

Cela doit lui permettre de contrebattre les nombreuses batteries ennemies, établies lors du siège de la Place, de lutter contre les attaques d'infanterie cherchant à investir les forts, de couvrir la défense mobile, ainsi que d'appuyer les troupes alpines.

On peut les regroupées en 4 catégories, pour faciliter la compréhension.

-L'artillerie de place, destinée à la lutte d'artillerie.

-L'artillerie servant au flanquement des forts.

-L'artillerie de campagne, équipant le corps mobile.

-L'artillerie de montagne, attribuée au bataillon de chasseurs alpins.

Artillerie de place.

Rôle : Sa mission principale est de contrebattre l'artillerie adverse et de tenir à distance les troupes ennemies. Ceci afin de laisser la place de manoeuvre à l'abri des tirs et permettre le regroupant des troupes ou la préparation d'une offensive.
Matériels utilisés : Dans  un premier temps son équipement était composé de canon d'avant le conflit de 1870. Principalement des pièces de 12, 16 et 24 rayées ou non. Puis arriva l'artillerie provisoire mise en production à la hâte après la guerre. Pièce de 138 mm du général de Reffye et 95 mm du colonel Lahitolle. Enfin en 1877 le changement est complet avec l'arrivée des canons de 120 mm et 155 mm du système du colonel de Bange.

Pièces d'artillerie de place affectées à Albertville.

Désignation Calibre en mm poids du projectile en kg
poudre noire/mélinite
Vitesse initiale en m/s
poudre noire/poudre B
Portée maxi en m
poudre noire/poudre B
Coups à la
minute
Poids pièce
en batterie en kg
Canon de 12 121 6 490 2420 1 2975
Canon de 16 134 8 495 2440 1 3470
Canon de 24 153 12 520 2700 1 4210
Canon de 12 rayé 121 1 357 5200 1 3420
Canon de 24 rayé 153 23 338 5500 1 4630
Canon de 138 mm (de Reffye) 138 30 385 7750 1 3840
Canon de 95 mm (Lahitolle) 95 11/12 443/418 6500/8000 1 1960
Canon de 155 mm mle 1877 (de Bange) 155 40/43 470/468 9000/9600 1 5790
Canon de 120 mm mle 1878 (de Bange) 120 18/20 484/478 8200/9000 1 2780

Artillerie de flanquement.

Rôle : Il s'agit d'empêcher que l'ennemi, soit par surprise ou par vive force, pénètre à l'intérieur du fort en traversant les fossés à l'aide d'échelles, de ponts, ou en jetant des fascines. Elle n'a pas besoin d'être mobile car elle est positionnée dans un abri (casemate, caponnière) et elle n'a pas besoin d'être puissante, car elle doit simplement briser échelles ou ponts sur une longueur de fossé et arrêter les vagues d'assauts de l'infanterie adverse.
Matériels utilisés : Comme pour l'artillerie de place, il y a trois étapes dans l'armement. La première est faite dans l'urgence avec des canons à balles et des canons de 4 rayés rescapés de la guerre contre la Prusse. Puis avec l'arrivée du 95 mm de Lahitolle on récupéra un grand nombre de pièces de 7 qui équipa à peu de frais les casemates. Enfin suite aux différents appels d'offres, arriva le canon-revolver et le 12 culasse.

Armement assurant la protection rapprochée des forts.

Désignation Calibre en mm Poids du projectile en kg
poudre noire/mélinite
Vitesse initiale en m/s
poudre noire/poudre B
Portée maxi en m
poudre noire/poudre B
Coups à la
minute
Poids pièce
en batterie en kg
Mortier lisse de 15 150 7 150
Mortier lisse de 22 220 23 800
Canon à balles (de Reffye) 13 2000 150 1260
Canon de 4 rayé mle 1858 86 4 343 3200 1 700
Canon de 7 (de Reffye) 85 7 390 5800 1 1280
Canon-revolver mle 1879 (Hotchkiss) 40 500 60 1200
Canon de 12 "culasse" 121 250 400

Artillerie de campagne.

Rôle : L'artillerie de campagne à pour mission d'appuyer l'infanterie lorsque que l'on a besoin d'une grande puissance de tir ou que la portée, des armes portatives, ne sont plus suffisantes. Pour remplir son rôle, le matériel de campagne doit être léger et puissant.
Matériels utilisés : Période des expédients avec le canon de 4 et de 12 de campagne pour le rétablissement des batteries. Suit l'excellent canon de 7 du général de Reffye qui arrivent en nombre. Les troupes disposent enfin d'une artillerie équivalente à celle équipant la Prusse. Puis le colonel de Bange décline de nouveau son système, avec le canon de campagne de 90 mm.

Artillerie composant les batteries maçonnées et du moment.

Désignation Calibre en mm Poids du projectile en kg
poudre noire/mélinite
Vitesse initiale en m/s
poudre noire/poudre B
Portée maxi en m
poudre noire/poudre B
Coups à la
minute
Poids de la pièce
en batterie en kg
Canon de 12 121 6 470 2600 1 1450
Canon de 4 rayé mle 1858 86 4 343 3200 1 700
Canon de 7 (de Reffye) 85 7 390 5800 1 1280
anon de 90 mm (de Bange) 90 8/9 455/442 6900/7500 2 1210

Artillerie de montagne.

Rôle : En raison des terrains dans lequel elle doit se déplacer, l'artillerie de montagne doit être avant tout légère et peu encombrante. Le poids est déterminé par la charge maximale que peut porter un mulet, environ 150 kg. Pour obtenir cela on a dû étudier des canons démontables dont les éléments sont répartis sur plusieurs mulets.
Matériels utilisés : On commence à équiper les bataillons de chasseurs à pied avec le canon de 4 rayé, qui a déjà fait ses preuves dans les colonies. Le colonel de Bange nous offre le dernier rejeton de son système avec le 80 mm de montagne. Puis les bataillons de chasseurs alpins sont équipés du canon de 65 mm à tir rapide équivalent du fameux 75.

Armement des batteries de montagne.

Désignation Calibre en mm Poids du projectile en kg
poudre noire/mélinite
Vitesse initiale en m/s
poudre noire/poudre B
Portée maxi en m
poudre noire/poudre B
Coups à la
minute
Poids de la pièce
en batterie en kg
Canon de 4 rayé mle 1859 86 4 237 2700 1 220
Canon de 80 mm (de Bange) 80 5/6 257/254 4050/4100 2 300
Canon de 65mm 65 4 330 6500 15 400


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